Le Climat Incestuel

Le climat incestuel est familial. Il n’y a pas d’agression sexuelle sur l’enfant, mais un viol psychique. C’est un rapport de domination de l’adulte sur l’enfant, parce que celui-ci le subit sans pouvoir un sortir. Il n’est d’ailleurs pas reconnu par la loi.

L’enfant n’a plus aucune intimité et les adultes vivant sous le même toit, n’ont aucune pudeur. Il s’agit d’exhibition quotidienne, récurrentes. L »enfant peut être exposer à des actes sexuels d’adultes, à des films pornographiques que l’on regarde en famille… Il y a une pression psychologique permanente, insidieuse, qui annihile la capacité de penser par soi de l’enfant. L’espace individuel est bafoué, le journal intime est lu, le linge sale inspecté, la porte de la chambre doit toujours rester ouverte,…

Les corps, pourtant censés être individuels et protéger par l’intimité et la pudeur, ne le sont pas. Les gestes « déplacés » sont considérés comme normaux, même si un malaise se fait ressentir, on dédramatise à coup de : »ça va je suis ton père-ta mère! », alors que justement ces gestes là, ne devraient pas avoir lieu dans la sphère intra-familiale. Il s’agit aussi de ne pas respecter les limites corporelles de l’autre : chatouilles et câlins envahissants, bisous sur la bouche parent-enfant…

Cette récurrence quotidienne, empêche l’enfant de se développer correctement, les places et rôles des membres de la famille sont incohérents, il n’y a plus de limites franches entre le monde des adultes et le monde des enfants.

Le parent devient un ami, il se confit intimement à son enfant, celui-ci est considéré comme un adulte, un confident. Il y a une inversion des rôles, une loyauté malsaine s’impose. Par conséquent, l’enfant n’arrive pas à trouver sa place dans le schéma intra-familial, et les conséquences psychiques, affectives et relationnelles sont considérables, et peuvent devenir le terreau de l’inceste, qui malheureusement n’est jamais très loin. L’enfant sent qu’il y a quelque chose qui dysfonctionne, mais ne peut ni le comprendre, ni le nommer tellement c’est sourd, enfoui… Il en vient à penser qu’il est la source du problème, faute d’exutoires et d’échappatoires possibles.

Le climat incestuel est dur à cibler parce c’est justement l’absence d’interdits qui le caractérise, le normalise.

L’extérieur – qui pourrait provoquer une remise en question de ce fonctionnement – est tenu à distance, on ne vit qu’entre-soi. Les parents restent les seuls repères de l’enfant, et s’enquiert sans arrêt de la présence de l’amour filial. L’enfant ne peut pas s’autonomiser, il n’a pas de vie sociale, l’autre est soit malveillant, soit bête, soit jamais à la hauteur, soit…. L’angoisse de séparation est décuplée, donc les parents doivent toujours être là au cas où.

Et bien sur, il y a une violence verbale quotidienne, qui dénigre, exige, insuffle, dicte, culpabilise, humilie, sidère, empêche l’autonomie des pensées. En contrepartie, il y a survalorisation qui engendre de la pression :  » tu es le/la plus merveilleux-euse », « on s’aime »… On retrouve aussi une transparence des pensées : « tu ne peux rien me cacher », « je sais toujours ce que tu penses »,…

Lorsque la souffrance de l’enfant s’extériorise enfin, c’est toujours l’extérieur le responsable: l’école, un-une ami-ie, un-une professeur-re, une punition céleste,… Sa souffrance est dénigrée, puisqu’il n’y a aucune remise en question du fonctionnement familial. Par conséquent, elle augment et se traduit par une multitude de symptômes physiques, psychiques, relationnels, pouvant aller jusqu’à des comportement destructeurs du corps et de l’esprit : scarifications, troubles alimentaires, toxicomanie,…

Si vous voulez en savoir plus sur le climat incestuel allez jeter un oeil sur la page Insta de Claire .

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut