Je tiens à le préciser au cas où, mais elle n’a rien a voir avec la sexualité des adultes! On parle de sexualité, parce que nous naissons sexués : femelle, mâle ou intersexe. Et il est important, pour avoir une vie affective, relationnelle et sexuelle épanouie, d’être informé dés le plus jeune âge.
Elle est obligatoire, depuis la loi du 4 juillet 2001, « Art. L. 312-16. – Une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âge homogène. » . Le problème c’est que les enseignants ne sont pas formés durant leur cursus, et n’ont pas le temps de le faire ensuite.
L’éducation à la sexualité infantile permet d’accompagner l’enfant dans son psycho-développement affectif, sexuel, et relationnel.
Elle commence dés la naissance, en nommant toutes les parties de leur corps avec le nom qui convient : un pénis est un pénis, une vulve est une vulve! Ceux ne sont pas des gros mots, ceux sont des termes biologiques qui nomment ces parties du corps comme elles doivent être nommées.
Pourquoi aurait-on honte, de leur apprendre le nom de toutes les parties de leur corps?
Qu’est ce que cela réveille en nous? Dans notre société hypersexualisée, même le nom des parties de notre corps est tabou! Mais nous nous devons, et nous leur devons, de nous les réapproprier sans aucunes connotations! Un sexe est un sexe, un sein est un sein, et il peut juste servir à nourrir.
Je vous promets que ça va bien se passer.
Et bien sur que l’éducation à la santé sexuelle infantile se fait en fonction de l’âge des enfants. On ne parle pas de rapports sexuels et de protections à un enfants de 7 ans! On ne fait pas faire des moulages de clitoris à des enfants de maternelles (ni de primaires en fait, ni jamais je crois, où est l’intérêt?).
Elle est collective et individuelle en prenant en compte l’environnement culturel, social, familial et les croyances religieuse de l’enfant et de son cercle intra-familial.
Elle prône les relations égalitaires et libère la parole. Elle permet de répondre aux questions des enfants et des adolescents, et évite que ceux-ci n’aillent chercher les réponses sur internet ou auprès de leurs pairs. Elle donne les connaissances nécessaires à l’autonomie et à la relation aux autres.
Elle permet de faire la prévention des abus et des violences sexuelles, en informant les enfants sur leurs droits. En informant les parents et les enfants, qu’il ne faut pas avoir peur uniquement du monsieur qui donne des bonbons à la sortie de l’école, mais aussi faire attention aux membres de la famille qui ne respectent pas l’intimité, qui sont sous emprise : eh oui! on ne laisse pas ses enfants seuls avec un oncle/grand-père… qui boit par exemple, ou qui aurait des conduites addictives.
Comme dit précédemment, elle s’adapte à l’âge de l’enfant, et à ses capacités cognitives.
En maternelle, on leur parle de leur corps, du respect de celui-ci et de celui des autres, de l’adulte de confiance, etc…
En primaire, on échange à propos de l’amitié, du harcèlement, des sentiments, des émotions, de l’intimité, de la pudeur, de la façon de faire les bébés si ils sont prêts à entendre la réponse, etc…
Au collège, on converse sur les risques des réseaux sociaux, sur les relations égalitaires, sur les menstruations, sur les relations amoureuses, sur la puberté et les changements qu’elle génère, etc…
C’est en cela que consiste mon travail, à les informer pour qu’iels s’appartiennent, se respectent et respectent les autres!