Les personnes intersexes

Nous naissons sexués, avec des attributs femelle, mâle, ou intersexe. Être intersexe concerne les caractères biologiques du sexe et ne vise ni l’orientation sexuelle, ni l’identité du genre.

Les personnes intersexes peuvent être hétéros, gays, lesbiennes, bisexuelles ou asexuées. Elles peuvent s’identifier comme homme, femme, les deux ou uni l’un ni l’autre.

Il y a 1,7% de personnes intersexes dans le monde.

A la 7ième semaine de grossesse, le sexe du bébé est défini. Mais la Nature n’étant pas linéaire, l’intersexualité peut s’installer. Elle peut avoir des causes hormonales et génétiques. L’enfant né en bonne santé, il n’est pas malade. L’intersexualité se voit parfois à la naissance, mais parfois, elle peut se découvrir beaucoup plus tardivement en cas d’absence de règles par exemple.

Il existe une quarantaine de variations, la plupart génétiques, par exemple: 

  • une constitution génétique atypique (un chromosome en plus ex: XXY).
  • au niveau des gonades : testicule et/ou ovaire, parfois les deux.
  • au niveau génital : un pénis jugé trop petit, un clitoris jugé trop grand, les lèvres internes soudées, une absence de vagin, d’utérus…
  • au niveau hormonal : un taux de testostérone trop élevé favorisant l’apparition importante de poils chez une fille, insensibilité totale ou partielle aux hormones, absence de règles…
  • etc…

En tant que parents, il peut être difficile d’accompagner son enfant intersexe dans une société dictée par la binarité des sexes. La définition du sexe à l’état civil peut poser problème, et engendre des explorations médicales pour savoir si le bébé est une petite fille ou un petit garçon.

Le problème c’est que pendant des décennies, la médecine a essayé de changer ces enfants, parfois âgés de quelques mois seulement, considérés anormaux, avec des opérations lourdes, dangereuses et/ou des traitements hormonaux.

Avec ces opérations et/ou traitements hormonaux, les médecins et les parents décident que les organes sexuels doivent ressembler aux normes d’une société gouvernée par le binaire . Ils décident à la place de l’être humain en devenir, et celui-ci ne peut pas s’exprimer sur ce qu’il va subir. 

Dans les années 90, il a été démontré que les adultes qui avaient été opérés durant leur petite enfance, avaient des troubles physiques et psychiques. En effet, vouloir modifié un corps en pleine croissance sans visibilité sur le développement à venir, engendre parfois des douleurs génitales quotidiennes, et une sexualité qui peut ne pas être épanouie. Etant donné que chirurgicalement parlant, il est plus facile de construire un sexe féminin qu’un pénis fonctionnel, la plupart des bébés intersexes sont assignés filles à la naissance, il en découle qu’1/3 des personnes internes ne se reconnaissent pas dans l’identité qui leur a été attribuée à la naissance.

Le fait de modifier le corps ne permet pas à notre société d’accepter cette différence et engendre un manque de confiance et d’estime de soi considérable. Ceux ne sont pas des monstres!

« Parce que leur corps est considéré comme différent, les enfants et adultes intersexes sont souvent stigmatisé.e.s et subissent de multiples violations de leurs droits humains, tels que le droit à la santé, à l’intégrité physique, à l’égalité, et à la non-discrimination et le droit de ne pas être soumis.e à la torture ou à de mauvais traitements » dixit le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme.

Pour plus d’infos vous pouvez vous rendre sur le site Collectif Intersexe Activiste ou sur le site d’Amnesty International.

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