Etat de sidération et dissocation

L’état de dissociation, est un mécanisme de défense, qui se met en place lorsque notre intégrité physique ou psychique est menacée lors de situations anormales, injustes, violentes, humiliantes,…

En langage courant, l’état de sidération, est une disparition soudaine des fonctions vitales sous l’effet d’un choc émotionnel intense. Le but de se mécanisme est de protéger la victime du traumatisme.

En temps normal, en cas de danger immédiat , nos premiers réflexes sont de fuir ou de combattre. Dans ce cas là, l’amygdale ordonne au cerveau la sécrétion hormones du stress que sont l’adrénaline et le cortisol. Grâce à eux, le pouls et la respiration s’accélèrent, la pression sanguine augmente, les muscles se contractent, nous sommes sur le qui-vive..

Une fois le corps opérationnel, le cerveau prend le relais et analyse la situation grâce au cortex et à l’hippocampe (apprentissage, analyse, mémoire), qui mémorisent tout. Le cerveau va leur envoyer l’information et ils vont fouillés, dans notre banque de données de situations déjà vécues ou apprises, afin de savoir comment réagir . Ex: si il y a une odeur de brûler, tous mes sens se réveillent, mais je vais voir si je n’ai pas laissé quelque chose sur le feu ou dans le four.

Sauf qu’en cas de violence atteignant l’intégrité physique ou psychique , il n’y a pas de réponse émotionnelle normale. L’amygdale fait son travail mais le cortex et l’hippocampe, sont incapables d’analyser la situation. Le cerveau se retrouve dans l’incapacité de réagir, d’agir et d’analyser ce qui se passe. La victime se retrouve tétanisée, incapable de crier, bouger, se défendre. Elle est coupée de ses sens dans une totale impuissance.

Mais pendant ce temps, l’amygdale surchauffe, et inonde le cerveau qui est noyé sous l’excès d’hormones. Et l’incapacité d’analyse de la situation, empêche le cortex et l’hippocampe de trouver comment réagir et d’envoyer un message à l’amygale, afin que celle-ci arrête la sécrétion d’hormones du stress. 

Cet excès d’hormones entraine des risques d’arrêt cardiaque et des atteintes neurologiques. Afin d’éviter l’irrémédiable, le cerveau disjoncte., et relâche alors de la kétamine et des endorphines qui vont ralentir brutalement notre organisme, et nous coupe de nos émotions. Les actions traumatiques vont continuer à arriver au cerveau mais coupées de toutes émotions, cela donne l’impression de « sortir de son corps ». Le cerveau ne pouvant pas analyser la situation normalement, celle-ci sera vécue comme dans un rêve.

Notre organisme se prend, alors, un shoot « anesthésiant », qui déconnecte le corps et le cerveau, et engendrera la dissociation traumatique. Ce qui a un effet apaisant sur l’agmydale, qui arrête la sécrétion des hormones du stress, mais avec ce petit cocktail endorphine-kétamine, toutes les sensations de détresses physiques et psychiques disparaissent, la victime ne ressent plus rien, ni la douleur, ni la peur. Si la victime continue à être exposée à son agresseur ou à des violences, l’amygale continue à faire son travail et le cerveau aussi, du coup la victime reste dissociée.

L’état de dissociation  peut durer quelques, minutes, heures, mois, années…. Plus les violences sont répétées, plus la victime est en contact avec son agresseur, plus celle-ci est jeune, plus l’état de dissociation sera fréquent et long. La victime se sent déconnectée, étrangère à elle même. Elle est en incapacité d’aller porter plainte ou de demander de l’aide, puisque les actes sont comme irréels. Les personnes de l’entourage ou les services de police, juge, avocats, ne comprennent pas le manque d’émotion et minimise l’impact des violences pour la victime, ce qui rend bien service aux agresseurs.

Cet état coupe la victime de toutes émotions et de tout instinct de survie, elle sera incapable de réagir face aux dangers. Un grand nombre de victimes de violences sexuelles, sont amenées à en subir tout au long de leur vie.

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